VITRAC SAINT VINCENT : DES LIEUX À DÉCOUVRIR

 

LE SITE DE PUYRAVAUD:

LA FRAIRIE DE PUYRAVAUD

Témoignage d'Adèle Raynaud (Barussaud) et de son frère Abel Raynaud (2011)

C'était une fête très populaire et toute simple. Les gens venaient  en famille manger au bord de l'étang. Les attractions étaient limitées. Il y avait un vire-vire. C'était une loterie où il fallait faire tourner une roue horizontale et on gagnait à tous les coups. le bal et le feu d'artifice attiraient aussi beaucoup de monde. 

 

LA FORGE ET L'ÉTANG

Les premières démarches pour la construction du haut fourneau s’étendent de 1803 à 1819 Cependant, une forge semble avoir préexisté.

Une ordonnance du Roi du 10 mars 1819 autorise la construction du haut fourneau bâti par L.BRUN en 1820.

Des les années 1840-1845, la forge de Puyravaud devient l’entreprise LABONNE qui produisait pour une valeur de 226.000 francs de fonte de fer annuellement alors que la dépense en matières premières était de 14.000 francs.

Par comparaison la forge du Mothe à la Feuillade (en Charente) produisait à la même époque pour une valeur de 225.000 francs avec une dépense en matières premières de 80.000 francs. A Combier en (Charente), le rapport est de 225.000 francs pour

117.000 francs. A Chirac, qui produisait des fers de diverses qualités, le rapport est de 339.000 francs pour 266.000 francs.

La concurrence des grandes industries du nord et de l’est de la France, mais surtout Anglaise (1er producteur mondial d’acier jusqu’en 1885), favorisée par le traité de Libre-échange Franco - Britannique de 1860 n’épargne pas Puyravaud qui doit se résigner à l’arrêt définitif du haut fourneau dans les années 1860.

En 1873, la halle de coulée est transformée en moulin à blé par le nouveau propriétaire (M. Raballet) qui maintient cependant la «  grosse forge » (dénommée ainsi sur le cadastre du XIXème siècle et située en aval du haut fourneau au pied de la deuxième retenue d’eau) en activité pendant quelques années.

A une date inconnue sont détruites la « grosse forge » et une partie du moulin à blé.

 

CONDITION FÉMININE

Témoignage de Marie-Louise Goursaud  (juin 2010)

 

Les forges de Puyraveau fonctionnaient avec le minerai de fer de Saint Vincent qui était transporté à dos d’âne. C’était des filles qui s’occupaient de cela plutôt que d’être servante. Ce fut le cas de mon arrière grand-mère qui un jour, de sortie avec une copine, a pris des grappes de raisin sur une vigne. Hélas, le garde les a surprises et leur a fait payer 2 francs la grappe tout en les traitant de voleuses. Vexée et humiliée mon arrière grand-mère quitta Vitrac pour devenir servante à Lésignac. Quelques années plus tard, sa fille est revenue à Vitrac comme servante à son tour dans plusieurs maisons du village. C’est quelques temps plus tard qu’elle a connu mon grand-père.  Ils ont ensuite pris une métairie et sont restés à Vitrac.

 

 

 

Un étang se décharge dans quatre biefs. Le haut fourneau est l’élément le mieux conservé: construction massive, presque carrée.

 

PLOUF !

Témoignage d'Adèle Raynaud (Barussaud) et de son frère Abel Raynaud (2011)

Un jour, j'étais avec Edgar et un galopin qui devait avoir 14 ans L'étang venait d'être vidé et nous devions le rempoissonner avant qu'il ne se remplisse à nouveau . Edgar était dans l'étang, les pieds dans la vase au bord de l'eau et moi, avec le drôle, nous portions et lui passions les seaux de poissons. À un moment le gamin pensant qu'Edgar était prêt à attraper le seau, le lâche soudainement. Je ne m'y attendais pas et me voilà accompagnant le seau et les poissons dans l'eau et la vase! Nous étions propres !

La maison de maître, présente sur le cadastre de 1824, domine les installations sidérurgiques implantées au fond de l’étroite vallée où coule le Rivaillou.

Etang vidé juillet 2008 pour travaux de réfection des digues

Suite des travaux et remise en eau de l'étang en avril 2009

 

L'étang à nouveau vide en juin 2009

Voir le lâcher de carpes

Voir le site d'accueil (en anglais) des étangs de Puyravaud

 

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